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Médine (REBOOT)

Nous avons eu le plaisir de réaliser des images pour le dernier clip de Médine sur la zone portuaire. « Qui tronque sa liberté pour la sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre ». C’est en reprenant les paroles de Benjamin Franklin que Médine introduit justement son nouveau projet Démineur. Sorti de manière inattendue ce lundi 25 mai, cet EP en a surpris plus d’un, tant par la communication orchestrée que par son aspect musical.



Avec Démineur, le rappeur havrais vient réaffirmer ses positions face au contexte actuel où les banlieues, l’islam, les fils d’immigrés entre autre sont pris pour cibles. Au-delà de son discours, qu’il martèle depuis plus de dix ans maintenant, c’est sa direction artistique qui surprend.



Plus aggressif, sacadé, Médine revient à ses premiers amours, assez loin de l’époque Protest Song. Ses choix instrumentaux donnent une nouvelle ampleur à ses coups de poing verbaux. L’intro Reboot illustre parfaitement ce renouveau. Il le dit lui-même : « Le rap, tu l’as créé, moi, je l’ai reboot ». Médine a donc le mérite de s’être remis en question musicalement. Que son évolution en déplaise ou non, une chose est sûre : les artistes qui cherchent à évoluer à chaque nouveau projet perdurent.




Avec Reboot, Médine signe une de ses meilleures introductions. Les paroles rapportées de ses détracteurs se mêlent parfaitement à l’instrumentale deGénéral de Bullet Proof Music. Un comble direz-vous. On retrouve un Arabian Panther énergique, remonté, et très à l’aise avec son flow. Reboot, c’est un peu l’hymne d’un retour à l’indépendance qu’il attendait depuis de nombreux mois. Libéré de toutes contra-intes, il le fait ressentir oralement en mettant en avant son label Din Records, en particulier ses deux fondateurs Alassane Konaté, dit Sals’a, et Proof.



Réalisé au Havre par Florin Defrance, le clip illustre l’ambiance familiale de nos quartiers. Il est aussi marqué par le geste de Médine venant « karchériser » les murs de nos tours, salies par les paroles d’Alain Finkielkraut, Marion Le Pen, ou Eric Zemmour. La liste n’est pas exhaustive mais l’objectif était d’illustrer symboliquement un certain ras-le-bol vis-à-vis des politiques irresponsables, des débatteurs haineux et autres personnalités paternalistes.


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